En cas d’HTP pré-capillaire, il est nécessaire de réaliser un bilan à la recherche d’une potentielle cause : stigmates cliniques
et sérologiques de maladies auto-immunes, historique personnel d’exposition à des médicaments ou toxiques, sérologies des hépatites virales, sérologie VIH, bilan thyroïdien, échographie abdominale à la recherche d’une hypertension portale. En absence de cause retrouvée, l’HTAP est considérée comme étant idiopathique. Une évaluation génétique peut être proposée CHIR-99021 datasheet dans des centres experts. Tous les tests ont pour but une compréhension optimale des mécanismes responsables du développement de l’HTAP au cas par cas pour pouvoir proposer un traitement adapté. La dernière classification
des HTP de Nice en 2013 reprend les cinq groupes déjà reconnus depuis le symposium d’Evian en 1998, quand les termes d’HTP « primitive » et « secondaire » ont été abandonnés : groupe 1 – les HTAP, groupe 2 – les HTP associés à des maladies du cœur gauche, groupe 3 – les HTP associés à des maladies respiratoires chroniques, groupe 4 – les HTP post-emboliques, groupe 5 – les HTP associés à des mécanismes multifactoriels Capmatinib molecular weight incertains (encadré 1) [1]. Le groupe 1 des HTP inclut l’HTAP idiopathique, héritable ou associée à des conditions cliniques comme les connectivites, l’infection VIH, l’hypertension portale ou l’exposition à différents toxiques. Elles ont toutes en commun une atteinte des artérioles pulmonaires avec un diamètre inférieur à 500 μm. Les lésions histologiques typiques sont : une hypertrophie de la média, une prolifération de l’intima, un épaississement de l’adventitia, des infiltrats inflammatoires périvasculaires qui vont déterminer l’apparition d’un remodelage artériel pulmonaire
avec des lésions plexiformes et de la thrombose in situ [4] and [5]. C’est une forme d’hypertension pulmonaire sans facteur de risque identifié, ni contexte familial. Compte tenu de ces caractéristiques, il n’existe pas de programme de screening fiable pour ces patients et par conséquence le diagnostic reste tardif [6] and [7]. Ces dernières années, unless nous avons pu observer des changements par rapport au profil classique d’HTAP idiopathique : la femme jeune sans antécédents, décrite initialement dans la littérature. Maintenant, le sex-ratio est à 1 et il existe de plus en plus de patients âgés avec des comorbidités importantes [6] and [8]. Le gène le plus connu et le plus étudié dans l’HTAP héritable reste le gène BMPR2 – bone morphogenic protein receptor type 2, membre de la super-famille tumor growth factor (TGF) – bêta [9]. Des mutations du gène BMPR2 sont retrouvées dans 80 % des familles avec des cas multiples d’HTAP [9]. Des mutations d’autres gènes de la même super-famille TGFβ sont impliquées dans des rares cas d’HTAP héritable : activin-like receptor kinase-1 (ALK1) [10], endogline (ENG) [11] ou SMAD-9 [12].